Diversité d’enjeux

Nous entendons par développement durable de l’agriculture un développement économiquement équitable, socialement juste, respectueux de l’environnement, culturellement adapté ainsi que démocratiquement orienté et géré. Il offre de plus grandes chances d’égalité. Nous retrouvons dans cette définition tous les enjeux que doivent relever les organisations partenaires d’UPA DI et leurs membres pour assurer la défense de l’agriculture familiale.

Politiques agricoles

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Projet d’appui à la structuration d’une agriculture familiale rentable, équitable, durable (PASAFRED)

Avec le PASAFRED, nous visons une meilleure adéquation entre les politiques affectant l’agriculture familiale et le milieu rural, les actions des organisations paysannes et l’agriculture pratiquée par des milliers de Béninoises et Béninois.

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Relève

Pascale
Toyo

Pascale Toyo est agronome, elle œuvre auprès de Konbit Fanm Kaskad-Dibrèy (KOFAKAD), dans la région des Cayes, en Haïti. La particularité du KOFAKAD est d’être un organisme paysan réservé aux femmes : « J’ai dû convaincre les maris qui se sont présentés aux premières réunions, à la place de leur épouse. Petit à petit, je les ai gagnés. Et aujourd’hui, ils défendent le KOFAKAD aussi bien qu’elles. En particulier les garçons. Certains m’envoient des messages pour me dire qu’ils sont sensibles au changement. Qu’il y a plus de joie dans la maison », nous dit Pascale.

Elle explique qu’il lui a fallu plus de 10 ans pour démontrer que les femmes pouvaient avancer. Qu’elles ont gagné en crédibilité et en renommée. Mais elle ajoute que beaucoup reste à faire, qu’il faut renforcer leur leadership et rassurer les aînées qui craignent qu’avec les nouvelles arrivées, il y ait effritement des valeurs : « La question de la relève est un enjeu culturel. Il faudra mettre le temps, mais jeunes ou âgées, les femmes auront toujours leur place au sein de l’organisation et on ne va pas intégrer les garçons. »

Agroenvironnement et changement climatique

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Stage Viens marcher ma terre 2017

Du Burkina Faso, d’Haïti et du Sénégal, ils étaient 13 leaders, représentant leur organisation paysanne, à « marcher la terre » de la région Outaouais-Laurentides à l’automne 2017. Leur stage était consacré, pour l’essentiel, aux enjeux agroenvironnementaux. Ils ont visité des fermes, la coopérative d’emballage et de mise en marché de pommes Naturpac, assisté à une première rencontre régionale visant la mise sur pied d’un programme d’adaptation au changement climatique. Comme d’habitude, ils ont séjourné à la ferme pour que l’immersion soit totale.

En prime, ils ont eu droit aux premières neiges!

Assétou
Koutou

Dans la Boucle du Mouhoun, au Burkina Faso, Assétou Koutou est en voie de transformer le paysage rural. En 2010, elle installait sur sa ferme, grâce au concours d’UPA DI, un premier biodigesteur pour composter la matière organique : résidus de plantes, fumier de ses élevages, etc., et pour produire le biogaz. Peu de temps après, elle en ajoutait un deuxième.

Lors de son passage chez nous, à la fin de l’hiver 2018, elle affirmait que 178 femmes de sa région font de même. Son organisation, l’Union des sociétés coopératives pour la commercialisation des produits de la Boucle du Mouhoun (USCCPA/BM), s’apprêtait à tenir un colloque de formation avec le ministère de l’Agriculture du Burkina Faso pour accroître le nombre d’équipements.

Assétou constate : « Ça a complètement changé nos conditions de vie. Nous avons augmenté les rendements grâce au compost, réduit les coupes abusives de bois par l’utilisation domestique du biogaz qui nous fournit également l’éclairage, au moment des leçons des enfants. Plus encore, les femmes sont davantage autonomes et fières. Nous avons gagné sur les plans de la santé, de l’hygiène et du temps. Ce sont de grandes victoires. »

Lutte intégrée aux ravageurs

Nouveau signe probable des changements climatiques au Bénin, depuis août 2016, les producteurs font face à l’apparition d’un nouveau ravageur invasif du maïs, la chenille légionnaire. Selon le ministère béninois de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, l’invasion des criquets et des chenilles légionnaires d’automne ont détruit environ 33 600 hectares de culture de maïs, ce qui représente une perte de 44 500 tonnes, soit environ 3,4 % de la production nationale en 2016-2017.

Consultez le document présentant la démarche d’une experte mandatée par UPA DI, dans lequel Céline Laroche propose aux productrices et producteurs de maïs de la région de Savalou, au centre du Bénin, des moyens pour lutter efficacement contre ces ravageurs.

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Documents de capitalisation en agroenvironnement

Parmi la diversité de documents produits par UPA DI cette année, consultez quelques exemples de dépliants et documents synthèses portant sur l’agroenvironnement.

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Productivité

Productivité et santé des sols

Les effets des changements climatiques sont de plus en plus marqués sur notre planète Terre. Dans ce contexte, la dégradation des sols affecte grandement les rendements agricoles qui peuvent, dans certains cas, diminuer de moitié. Les familles agricoles doivent alors pratiquer d’autres activités pour subvenir à leurs besoins. Pour voir clair en la matière, UPA DI a réalisé un portrait-diagnostic dans trois pays d’Afrique de l’Ouest : Sénégal, Burkina Faso et Bénin. Ces portraits ont permis de proposer des pistes de solution, telle la mise en place de cliniques de santé des sols.

Les Savoirs des gens de la terre (LSGT)

Voyez ces trois exemples d’entrepreneurs agricoles ayant amélioré leur productivité grâce à notre programme LSGT. Il renforce à la fois les entreprises familiales et les regroupements locaux et régionaux de productrices et de producteurs agricoles.

Gisèle Sonon

BÉNIN - Agrandissement de mon élevage cunicole par l’introduction de 22 lapins et l’intégration de grains pour améliorer l’alimentation des animaux.

Medna Meyalda

HAÏTI - Amélioration de ma production caprine par l’introduction de nouveaux sujets pour la reproduction, quatre femelles et un mâle.

Mahanta Ngom

SÉNÉGAL - Intensification de ma culture d’arachide sur deux hectares par l’achat d’intrants de meilleure qualité et la prise en charge d’une jument pour les travaux agricoles.

Développement organisationnel

Le maraîchage dans les Niayes

Les Niayes sont une région du Sénégal qui appartient, selon l’Institut Sénégalais des Recherches agricoles, à la zone climatique des Canaries. Favorisée par des températures maritimes, des vents constants et la présence de nappes d’eau souterraine et de surface, cette bande côtière de 10 à 15 kilomètres de largeur offre de bonnes possibilités horticoles. Ceci explique que s’y concentre 80% de la production nationale des légumes frais.

Allez voir ce que nous réalisons avec notre partenaire, la Fédération des producteurs maraîchers des Niayes!

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Gestion administrative et financière

Claude Laniel est directeur général des Producteurs en serre du Québec. Il accompagne également deux partenaires de longue date d’UPA DI au Sénégal dans la gestion administrative et financière des organisations paysannes.

 

UPA DI : Claude, peux-tu nous parler de la démarche que tu as entreprise avec nos partenaires au Sénégal?

Claude : Bien sûr! J’accompagne depuis 2016 deux organisations, la Fédération des périmètres autogérés (FPA) et l’Union des groupements paysans de Meckhé (UGPM) dans la gestion administrative et financière de leur organisation.

 

UPA DI : Concrètement, tu les accompagnes de quelle façon?

Claude : On a commencé par deux formations de base à l’intention des élus et des principaux permanents. Lors de ces deux sessions, on a abordé des sujets comme les principes de base de la gestion financière, les rôles respectifs des élus, du comité de surveillance et des permanents, les différents outils de suivi et de contrôle, ou encore, comment lire et comprendre les états financiers de l’organisation.

 

UPA DI : Que s’est-il passé après?

Claude : On a pu, en collaboration avec le Centre interprofessionnel pour la formation aux métiers de l’agriculture (CIFA), réaliser un diagnostic organisationnel des deux partenaires, diagnostic orienté vers la gestion administrative et financière. Ce travail nous a permis d’identifier les principaux besoins de renforcement de chacune de ces organisations et de développer et d’animer des formations sur mesure par la suite.

 

UPA DI : Et quels étaient ces besoins?

Claude : Revoir et préciser les rôles et responsabilités des élus et des permanents, certaines notions comptables et  les outils de gestion de projets et de planification budgétaire en lien avec le plan de travail annuel.

 

UPA DI : Et donc, ça continue?

Claude : Eh oui… On a pu réaliser les deux premières formations sur mesure. Il nous reste à faire le travail de la planification budgétaire avec les deux organisations, afin que leurs instances respectives puissent l’approuver dans les prochains mois.

 

UPA DI : Et après?

Claude : J’aurai la chance de poursuivre mon implication à UPA DI auprès de d’autres organisations sénégalaises!

Participation active des femmes

Spécialiste de l’égalité entre les femmes et les hommes, Warda Belaribi a réalisé un important mandat d’appui auprès du Collège des femmes affilié au Groupement des Exploitants Agricoles du Bénin (GEA-BÉNIN). Au cours de 17 formations, elle a accompagné 203 personnes, dont 155 femmes. Pendant sa mission, en concertation avec les femmes, elle a créé d’importants outils : un diagnostic organisationnel, un plan stratégique et un plan de développement organisationnel.

Voyez ce qu’en disait le GEA-BÉNIN suite à sa mission.

« C’est une experte très professionnelle qui s’applique correctement dans son travail et n’aime pas perdre du temps. Elle a à cœur l’ouvrage et a su opérer des changements qualitatifs pour insuffler une dynamique positive à tout ce qu’elle fait.

Dans toute activité qu’elle mène, elle implique toutes les personnes concernées aussi bien des élus que le personnel afin de réaliser le transfert de compétences à sa juste valeur. Certaines femmes (élues et membres du personnel) sont choisies pour l’accompagner dans tout ce qu’elle fait afin de continuer les travaux une fois la mission terminée. Elle est sociable et épate les interlocuteurs dans ce qu’elle fait en suscitant l’engouement chez les uns et les autres. »